Matinée pluvieuse à Dakar, un vent frais souffle, une aubaine dont on ne saurait rater sous aucun prétexte vu que c’était inattendu. Par ci des gens qui pataugent pour rallier leur lieu de travail, par là des enfants talibés à la quête d’un généreux donateur, de l’autre côté les « cars rapides » continuent leurs va-et-vient.
Ce matin je prends ma plume et m’allonge sur ma petite natte pour rédiger cette missive que je veux expédier vers le château d’eau de l’Afrique de l’ouest. Oui vers le pays du Mont Nimba, de la bauxite de Sangarèdi, des massifs du Foutah Djallon, des diamants de Banankoro bref ce petit paradis sur terre hélas transformé en enfer par ses propres enfants.
C’est avec beaucoup de regret que j’ai lu votre publication où vous affirmez que vous êtes Mohamed Koula. J’ai longtemps voulu réagir à l’ensemble de vos déclarations depuis que Mohamed a été sauvagement assassiné. Cette fois-ci, vous êtes allé trop loin et le moment est venu pour moi de vous faire comprendre que vous n’êtes en rien Mohamed Koula (Paix à son âme). Je vais vous l’expliquer en quelques points.
Après ce projet de loi portant sur le fonctionnement de l’assemblé nationale, tout Guinéen peut légitimement se poser la question à savoir : Pourquoi et pour qui vous êtes là ?? Je ne pense pas que celui qui répondra que vous êtes là pour le peuple méritera une note de 10 voir même de 5 sur 20.
Depuis le 28 septembre 1958, nous avons préféré la liberté dans la pauvreté qu’à l’opulence dans l’esclavage. C’est ainsi que nous avons choisi « Liberté » comme hymne national et « Travail-Justice-Solidarité » comme devise. Hélas si Aboubacar Demba Camara vivait il aurait certainement pu me composer une chanson pour ce petit rappel historique et en même temps magnifier notre belle Guinée..